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Prestation de serment du nouveau président à Diamniadio, ce 2 avril : L’histoire d’une obligation solennelle

Rédigé par leral.net le Lundi 1 Avril 2024 à 20:13 | | 0 commentaire(s)|

Le Président élu Bassirou Diomaye Faye prendra officiellement fonction, le 2 avril prochain. Il devra d’abord prêter serment, avant de recevoir le témoin de son futur prédécesseur.  À la suite de ses prédécesseurs Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Me Abdoulaye Wade et Macky Sall qui l’avaient fait par le passé, le Président élu Bassirou Diomaye Diakhar […]

Le Président élu Bassirou Diomaye Faye prendra officiellement fonction, le 2 avril prochain. Il devra d’abord prêter serment, avant de recevoir le témoin de son futur prédécesseur. 

À la suite de ses prédécesseurs Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Me Abdoulaye Wade et Macky Sall qui l’avaient fait par le passé, le Président élu Bassirou Diomaye Diakhar Faye sera installé dans ses nouvelles fonctions de Chef de l’État, le mardi 2 avril 2024. Cette tradition républicaine festive, empreinte de solennité, va se dérouler au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio. Après sa prestation de serment, les Présidents entrant et sortant se rendront au Palais de la République, pour la passation de pouvoir et l’installation officielle du nouveau Chef de l’État.

Le Constituant sénégalais a bien encadré l’installation du Président de la République dans ses fonctions. Introduite en 1963 dans la Constitution du Sénégal, elle est consacrée par le serment et juridiquement encadrée. Selon l’enseignant à la Faculté des Sciences juridiques et politiques (Fsjp) de l’Ucad, Pr Abdoulaye Dièye, « c’est en 1963 qu’a été introduit le serment dans la Constitution pour amener le Président de la République à faire prévaloir la primauté de la Constitution en toute circonstance ». Si la formalité du serment est constitutionnellement consacrée, la formule telle qu’elle apparaitra plus tard ne figurait pas dans le texte constitutionnel.

Pour M. Dièye, « ce n’est que plus tard, en 1967, que la formule elle-même sera inscrite dans la Constitution ». Une formule qui, poursuit-il, « va, par la suite, varier dans son contenu, avec ces deux mots « Devant Dieu » tantôt inscrits, tantôt gommés (pour se conformer au principe de laïcité) du texte du serment ». Également, la formule du serment « est bien présente dans la Constitution de janvier 2001 actuellement en vigueur », indique-t-il.

Le serment présidentiel est régi par l’Article 37 alinéa 1 de la Constitution qui dispose que « le Président de la République est installé dans ses fonctions après avoir prêté serment devant le Conseil constitutionnel en séance publique ». L’alinéa 2 en fixe le libellé en ces termes : « Devant la nation Sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de Président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine ».

Selon l’enseignant-chercheur, Abdoulaye Dièye, le Président de la République « doit prononcer la formule du serment sus indiquée ». En d’autres termes, le serment présidentiel est obligatoire et non facultatif. En outre, il est d’avis que « l’aspect festif de la cérémonie ne doit faire perdre le caractère éminemment solennel de la prestation de serment sans laquelle le Président élu n’est pas installé ». Pour lui, il s’agit d’« une formalité substantielle et obligatoire accomplie devant le Conseil constitutionnel au cours d’une audience solennelle ». Ainsi, « aux termes de l’article 37 de la Constitution, le Président de la République est installé dans ses fonctions après avoir prêté serment devant le Conseil constitutionnel en séance publique ».

Mamadou Lamine DIEYE



Source : https://lesoleil.sn/prestation-de-serment-du-a-dia...